La famille Martin et leur Münster, Polly
Tout est parti, comme souvent désormais, de la pandémie de 2020 qui aura heurté de plein fouet nos modes de vie à tous. Après un confinement à huis clos dans leur ancien appartement parisien qu’ils occupaient depuis une petite décennie, Marine de la Guerrande et Adrien Pineau, tous deux architectes, flanqués de leurs trois enfants et de leur chien, ont décidé de changer radicalement de cap.
Une question de santé mentale, admettent-ils en riant lorsque nous les rencontrons chez eux, dans le grand atelier baigné de lumière qu'ils occupent désormais au coeur d’un quartier animé du centre de Paris. Où l’on a parlé de décor et de vie quotidienne, en l'occurrence remplie d’adolescents et d’animaux.

C'est aussi un appartement qui offre de grands volumes, donc une sensation d'espace qui est hyper agréable et in fine, pour une surface au sol qui est plus petite qu’il n’y paraît. En fait, c'est un appartement qui est bien fait : pas de perte de place, les circulations sont vraiment très concentrées, chaque enfant a sa chambre, ce qui, pour nous, est quand même extrêmement confortable. Et puis, quand vous arrivez dans la cour de l'immeuble, vous découvrez ce bâtiment en fond de cour avec son petit fronton, la grosse cloche. La cour est très paysagée et il y a un côté vraiment charmant, presque exotique. Parfois, nos invités évoquent l'Espagne ou le Portugal. Ça les fait voyager.

Pour ma part j’ai un faible pour l'enfilade grand buffet et la table, deux pièces qui ont été dessinées par Nils Johnson pour le fabricant Troeds. C'est suédois, typique des années 1960. Et puis, notre ensemble USM jaune, qui pour le coup, est complètement intemporel ! On est dans vraiment le mobilier industriel, ultra fonctionnel, extrêmement pérenne aussi. Ça pèse un âne mort. En plus, si je ne suis pas fan de la couleur habituellement, ces pièces USM, elles supportent le jaune tournesol, le vert gazon comme peu de meubles peuvent le soutenir. Ensuite, c'est surtout les œuvres d'art qui me tiennent particulièrement à cœur, notamment une photo de Lucille Boiron que vous ne pouvez pas voir parce que je l'ai prêtée pour une exposition ! j'aime aussi particulièrement une petite sculpture de Linda Sanchez, qui est une pièce abstraite et minérale : elle s’appelle carottage (du nom d’un forage d’exploration visant à prélever un échantillonnage du sous-sol terrestre ou marin, NDLR). L’œuvre est un rappel pour nous de ce que l’on rencontre sur nos chantiers ! C'est aussi une pièce très architecturale, à mon avis. On a aussi pas mal de nouvelles pièces à accrocher : une photo de Mustafa Azeroual que j'ai offert à Adrien, une lithographie de Claire tabouret.


